20 novembre 2007
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Nom Alexandre PITCHOUCHKINE
Surnom : Le «Maniaque de Bitsevskii» ou « le tueur à l’échiquier »
Né le : 09.04.1974
Mort le : encore en vie
Tueur en série RUSSE
Le procès d’Alexandre PITCHOUCHKINE a démarré le 13.08.2007 et s’est terminé le 24.10.2007 Il a été reconnu coupable de 48 meurtres et de 3 tentatives de meurtres .
Il a été condamné à la réclusion criminelle a perpétuité pour le meurtre de 48 personnes. Il est par ailleurs tenu de suivre traitement psychiatrique en prison. Des experts de la principale clinique psychiatrique de Russie avaient estimé qu'il était sain d'esprit
Il a fait appel de cette décision, jugeant la sentence trop sévère…
Le parquet, dans le cadre d’une enquête distincte continue à travailler sur 11 meurtres qui pourraient être attribués à Alexandre PITCHOUCHKINE.
PREAMBULE
Il lui restait trois cases à remplir pour parvenir aux soixante-quatre que compte son échiquier du meurtre. Un échiquier a d'ailleurs été retrouvé à son domicile, sur se trouvaient sur chacune des cases un bouton, une capsule de bouteille ou un morceau de vêtement A son arrestation, en Juin 2006, ce Russe de 33 ans a reconnu sa culpabilité.
Que serait-il advenu une fois l'échiquier plein ? "J'aurais commencé un nouveau jeu", a calmement répondu Alexandre Pitchouchkine, interrogé par la police.
Son procès a commencé le lundi 13 août 2007 pour quarante-huit meurtres
Le procureur chargé du dossier s’appelle Iouri Syomine déclare qu’il cherchait à battre le record d’Andréi CHIKATILO, autre grand tueur en série russe (voir article sur ce blog).
Son premier meurtre remonterait à l’âge de 18 ans (un camarade de classe.). Un rival en amour.
Il aurait tué 3 femmes et un adolescent. Le reste soit 49-1-3-1= 44 étaient des hommes, pour la majeure partie, tous vieux et alcooliques.
Les Faits
Dans la forêt, lors d'une reconstitution, il montre la petite trappe d'une canalisation où il cachait ses marteaux, et l'étang où il les jetait.
Certains des corps de ses victimes étaient balancés dans une sorte de profond réservoir d'eau.
"J'ai commis moi-même près de soixante et un meurtres. Soixante sur le territoire du parc forestier de Bitsevski. et le premier en 1992. Il y a quatorze ans. C'était un camarade de promotion", a-t-il expliqué lors d'une audition. Les deux hommes se seraient disputés au sujet d'une fille, qu'il aurait aussi tuée plus tard, en 2001.
Parmi les victimes figurent certains de ses collègues de travail.
Au début, il s'attaquait exclusivement à des hommes âgés, après leur avoir fait boire une vodka pour les affaiblir. Selon l'édition de lundi 13/08/2007 du quotidien de langue anglaise Moscow Times, la plupart de ses victimes étaient de vieux alcooliques que Pitchouchkine invitait à boire dans une partie retirée du parc, sous le prétexte de rendre hommage à son chien mort. Une fois ivres, il les tuait, à l'aide d'un marteau le plus souvent.
Puis il aurait commencé à s'en prendre à des femmes, à des jeunes ou à des connaissances. "Il tuait ceux avec qui il travaillait, à côté de qui il vivait, ceux qu'il croisait sur les chemins du parc", résume le parquet de Moscou.
Son objectif était de les achever d'un seul coup. Jusqu'au jour où il croise par hasard une de ses victimes, qu'il croyait avoir assommée à mort. Il décide alors de défoncer méthodiquement le crâne de ses proies, en y enfonçant bâtons ou tessons de bouteille, toujours à coups de marteau.
L'un des enquêteurs a raconté que, durant les derniers mois, il tuait de plus en plus souvent et était moins vigilant. Il ne s'éloigne plus aussitôt en courant. Au contraire, il restait auprès de ses victimes agonisantes pour observer leurs dernières convulsions. Parfois, il laissait leur corps sur le sentier et emportait un "souvenir".
Le jugement
13/08/2007è L'homme s'est présenté au tribunal lundi, dans une chemise à carreaux, son motif préféré. Le même que Tchikatilo.
La justice russe a décidé lundi que son procès serait ouvert. Il devrait se poursuivre en septembre devant une cour d'assises.
Des images d'Alexandre Pitchouchkine, présent à ces audiences préliminaires à huis clos, ont été montrées à la télévision.
13/09/2007 è Ouverture du procès. Alexandre PITCHOUCHKINE plaide coupable. A sa demande, il sera jugé par une cour d’assises.
è Par ailleurs, Alexandre PITCHOUCHKINE a rejeté l’assistance de son second avocat, Roman Chirkine, expliquant que ce dernier "soutenait la position de l'accusation".
è A interdit à sa mère d’être présente au procès. "Il m'a dit: Je vais parler de mes crimes. Je ne veux pas que tu l'entendes+. Il a même pleuré: Maman, c'est bien que j'ai été capturé, je n'aurais jamais pu m'arrêter", a affirmé Natalia Pitchouchkina.
"J'ai bien peur que mon fils ne changera jamais. Il vaut mieux qu'il reste en prison", a-t-elle ajouté.
Le procès va durer au moins deux mois, selon l'accusation qui prévoit d'interroger 98 témoins.
09/10/2007è Alexander PITCHOUCKINE commence à décrire son parcours meurtrier
30/10/2007è condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
Après l’énoncé du verdict, le juge s’est tourné vers l’accusé à qui il a demandé s’il avait tout compris. « Je ne suis pas sourd », a répondu Alexandre Pitchouchkine, qui n’a pas paru affecté par sa condamnation, semblant même esquisser un sourire. Une dizaine de proches des victimes ont assisté à l’audience et ont accueilli le verdict dans le silence.
Ses victimes
1992 : Victime 1 : Mikhaïl Odiytchouk
Il a expliqué avoir commis son premier meurtre, en 1992, pour se débarrasser de son complice, Mikhaïl Odiytchouk, un camarade d'études avec lequel il avait décidé de se lancer dans ce projet morbide.
Il l'a étranglé avec une corde que le jeune Odiytchouk avait «lui-même apportée» en prévision des crimes à venir, alors qu'ils cherchaient un accès aux égouts par lequel se débarrasser des cadavres.
«Il ne savait pas qu'il cherchait sa propre tombe», raconte l'accusé, avec force détails et gestes, sans repentir apparent.
«C'est l'unique cas après lequel j'ai été interrogé par la police
23.05.2001 : Viatcheslav Klimov
Klimov m'a dit qu'il voulait arrêter de boire. Je lui ai dit +viens boire à la mémoire de ton chien mort et je te promets qu'à partir d'aujourd'hui tu ne boiras plus+, et il a cessé de boire", a-t-il raconté.
02.07.2001 : Oleg Lvov : il a éprouvé du remords, lorsqu'il a tué le 2 juillet 2001 dans l'appartement duquel il était souvent invité. "Quand j'ai compris qu'Oleg était mort, je me suis senti dégoûtant, un salaud. C'est la seule fois où j'ai regretté, c'était étrange".
11 avril 2006 : Avant dernière victime Larissa Kouliguina.
«Nous sommes allés au parc ensemble. Elle a senti quelque chose et voulu partir. J'ai essayé de la calmer. C'était un cas unique dans ma pratique. (...) Elle s'est approchée d'un arbre et l'a étreint. On voyait qu'elle faisait ses adieux à la vie», se souvient le tueur, qui a alors pensé à l'épargner.
«Mais on ne peut pas sortir du bois à deux. L'un survit ou personne», explique-t-il, reprenant sa théorie du meurtrier fortifié par la mort d'autrui
13 juin 2006 : dernière victime : Maria Moskalova
C’est grâce à elle que la police est remontée jusqu'à lui.(Voir le paragraphe sur l’arrestation ci-dessus)
L’arrestation
Alexandre Pitchouchkine a été arrêté le 16 juin 2006, chez lui.
C'est l'alerte lancée par le fils de sa dernière victime qui le perdra.
Le 5 juin, Alexandre avait proposé à une de ses connaissances d'aller faire une promenade, puis, chemin faisant, de se rendre sur la tombe de son chien dans le parc.
Marina Moskaleva a-t-elle senti le danger ? Elle avait pris soin de signaler à son fils Sergueï le nom et le numéro de téléphone de ce compagnon.
La soirée passe, sa mère ne rentre pas. Sergueï compose le numéro, Alexandre Pitchouchkine répond, dit qu'il ne sait pas où elle est et raccroche.
La police met la main sur lui quelques jours plus tard.
Pendant la fouille de l'appartement, Alexandre présente lui-même aux enquêteurs l'arme de ses crimes : depuis le début, c'est à coups de marteau qu'il tue ses victimes.
L’homme et ce qu’on en pense
Le père d’Alexandre Pitchouchkine a quitté sa mère pour une autre femme alors qu’il n’avait que 09 mois. Le petit Sacha est élevé par sa mère et son grand-père, ersatz paternel auquel le petit garçon s’attache comme à une bouée. Mais le grand-père se remarie lui aussi, quitte la famille et oublie son petit-fils.
A 4 ans, Sacha a un accident de balançoire, raconte sa mère, qui voit là une cause essentielle des troubles de son fils. L’enfant passe une semaine à l’hôpital pour un traumatisme crânien. «C’est manifestement à cause de cela qu’il a eu des problèmes de langage par la suite», assure-t-elle. A l’école, Sacha confond certaines lettres, il écrit mal et doit être dirigé vers un centre éducatif spécialisé. Hormis cela, Natalia Pitchouchkine ne se souvient de rien d’anormal : «Il a été pionnier [organisation de jeunesse communiste où étaient enrôlés la plupart des enfants à l’époque soviétique, ndlr]. Il aimait faire du vélo.»
A 13 ans, Sacha réclame une mobylette… que d’autres adolescents lui volent. Rien que de très banal. «Il était tout à fait tranquille, ne se battait pas, ne faisait pas le hooligan, a encore expliqué sa mère. Il aimait se montrer, faire le beau. Il était sportif et avait toujours l’air soigné.»
Après l’école, Sacha apprend le métier de charpentier. Plutôt beau garçon, il a tout le succès possible avec les filles, assure sa mère, qui le soupçonne pourtant d’être aussi attiré par les garçons. A Komsomolskaïa Pravda, elle a confié avoir un jour trouvé un billet tendre que lui aurait griffonné un beau jeune homme. Sacha recherchait l’amitié d’hommes plus âgés que lui, sans doute pour compenser l’absence de père, explique-t-elle. A l’âge du service militaire, Alexandre ne veut pas partir à l’armée et préfère se laisser interner dans un hôpital psychiatrique. Il en ressort «changé», rapporte sa mère.
Il alterne désormais les phases sportives, où il se fait des muscles d’acier, et les phases de «zapoï», une immersion pendant plusieurs jours dans l’alcool, pratique encore assez courante en Russie. C’est à ce moment-là, en 1992, à l’âge de 18 ans, qu’Alexandre aurait commis son premier meurtre. Selon le parquet, sa première victime aurait été un ancien camarade de classe qu’il aurait attiré dans le parc de Bitsa pour le faire boire et l’assommer. Une enquête est alors ouverte, qui remonte entre autres à Pitchouchkine, mais les preuves manquent et l’affaire est classée.
Neuf ans durant, de 1992 à 2001, effrayé par cette première enquête, le tueur se tient tranquille, selon la police. Les années 90 sont rudes à Moscou, où survivre est une lutte de tous les jours, qui accapare, semble-t-il, toutes les forces de Pitchouchkine. Il alterne les petits boulots et les plongées dans la vodka. Jusqu’en 2001, année où la Russie commence à redresser la tête. Dans la banlieue où vit le jeune homme, de nouvelles tours sortent de terre, de nouveaux magasins apparaissent, des restaurants chics… Pitchouchkine, lui, ne profite guère de cette nouvelle ère. Il est vendeur ou manutentionnaire dans les magasins de son quartier et traîne avec les alcooliques du coin.
Alexandre Pitchouchkine est manutentionnaire dans un petit magasin. Interrogés par le journal populaire Jisn, ses collègues de travail doutent que cet homme calme et peu bavard ait pu être "le maniaque". Certes, il changeait très souvent de vêtements, de coupe et de couleur de cheveux, mais quoi d'étonnant pour un tel passionné de la propreté ? Ils évoquent son aversion envers l'électronique : son refus de prendre de l'argent aux distributeurs, son agacement au bruit de la caisse enregistreuse.
L’admiration de PITCHOUCHKINE POUR Andreî TCHIKATILO (autre tueur en série russe è voir article sur ce blog)
Selon ses propres déclarations, "le maniaque de Bitsevski" éprouve une vive admiration pour Andreï Tchikatilo, l'autre grand criminel russe de ces dernières années. Le procureur de Moscou Iouri Syomine a expliqué que l'accusé cherchait à battre le record du tueur en série le plus célèbre de Russie, Andreï Tchikatilo, condamné à mort et exécuté en 1994 pour le meurtre de 52 adolescents et enfants dans le sud de la Russie. "Il rêvait de faire mieux que Tchikatilo et d'entrer dans l'Histoire", a déclaré le procureur.
Dans son journal intime, un cahier où il aurait noté le nom de ses victimes et la façon dont il les exterminait.
Alexandre Pitchouchkine aurait collé des articles relatant les méfaits de Tchikatilo.
Avec lui, il partagerait le lieu d'exécution de ses meurtres : la forêt.
Mais, dans l'échelle de l'horreur, Andreï Tchikatilo, docteur en philosophie, était plus effroyable encore puisqu'il poignardait, violait puis mangeait ses victimes. Tchikatilo revendiqua cinquante-cinq assassinats commis entre 1978 et 1990. La justice lui en attribua cinquante-deux, le condamna à mort et l'exécuta en 1994.
Alexandre Pitchouchkine dit avoir jeté ce carnet de bord quelques jours avant son arrestation.
Sa grande joie d’être une « vedette »
Il avoue son plaisir à lire les articles de presse narrant les récits de ses meurtres. Un jour, en février 2006, il est pris de colère : il apprend que la police prétend avoir arrêté "le maniaque de Bitsevski". Durant la même semaine, il tue deux personnes. "Je voulais montrer que j'étais encore en liberté", expliquera-t-il aux enquêteurs. C'était la deuxième fois que la police se trompait : une première fois, elle avait arrêté un homme ressemblant au portrait-robot, trouvé en possession d'un couteau, et la seconde fois le suspect était un travesti. Les centaines de patrouilles effectuées vingt-quatre heures sur vingt-quatre par plus de 200 policiers, n'ont rien donné puisque finalement le meurtrier présumé a été arrêté chez lui.
En prison, l'homme demande les journaux, collectionne les articles dont il est le protagoniste et s'ennuie lorsqu'il disparaît des médias. Il évoque l'envie d'écrire un livre sur lui-même, qu'il intitulerait Mémoires d'un maniaque
Le profil psychologique
Aurait fait un séjour en hôpital psychiatrique passé l’âge de 18 ans (son premier meurtre).
Presque un an après, le 3 avril 2007, les spécialistes de l'Institut Serbsky déclarent après plusieurs semaines d'examens médicaux qu'Alexandre Pitchouchkine est parfaitement responsable et a accompli ses actes en pleine conscience.
"Si vous ne m'aviez pas attrapé, je n'aurais jamais arrêté, jamais. En me capturant, vous avez sauvé de nombreuses vies", aurait-il déclaré aux enquêteurs
Selon The Sun, le jeune homme croyait remplir une mission. Il agissait pour se débarrasser des gens qui se plaignaient de leur existence. «En les tuant, il avait l'impression qu'il les libérait de leurs problèmes», a ainsi confié un enquêteur au journal britannique, précisant par ailleurs qu'Alexandre Pitchouchkine avait vécu chacun de ses crimes comme un orgasme sexuel.
La presse russe, elle, donne une version plus simple, fondée sur le témoignage de la mère du meurtrier présumé. Son fils, qui vivait encore chez elle au moment des crimes, aurait été marqué à vie par un violent coup de balançoire reçu en pleine tête lors de son enfance. Un accident, assure-t-elle, commis par la grand-mère alors qu'Alexandre Pitchouchkine avait 4 ans seulement.
Le Plus
L'interrogatoire d'Alexandre Pitchouchkine a été filmé par la chaîne de télévision NTV à la demande de la police, qui voulait éviter d'être accusée d'avoir arraché des aveux.
La Russie ayant signé un moratoire sur la peine de mort , Pitchouchkine risque la prison à vie.