
Nom Tsutomu Miyazaki
Surnom : Le meurtrier « Otaku »
Né le :. 1963
Mort le : 17 Juin 2008 par pendaison
Tueur en série Japonais
PREAMBULE
Le cas de Tsutomu Miyazaki a amené le Japon à s'interroger sur "l'influence néfaste" de certains feuilletons télévisés et bandes dessinées ultra violentes ainsi que sur les raisons pour lesquelles la société japonaise, caractérisée par ses moeurs policées et son très faible taux de criminalité, engendre de temps en temps des meurtriers capables d'effarer le monde entier par leur violence et leur sadisme.
Miyazaki, âgé de 25 ans au moment des faits, a été surnommé par les médias "le meurtrier otaku".
Enquête et condamnation
Il a été arrêté en juillet 1989 en flagrant délit d'attentat à la pudeur sur une fillette dans un parc.
Interrogé par la police, il avoua avoir enlevé et assassiné quatre autres petites filles âgées de quatre à sept ans, à Tokyo et dans la préfecture voisine de Saitama, en 1988 et 1989.
Le corps de sa première victime, Mari Konno, est resté plusieurs mois sur des collines près de chez lui, puis, lorsqu'il n'est plus resté qu'un squelette, Miyazaki a coupé ses mains et ses pieds qu'il a ramené chez lui pour les conserver dans une armoire.Puis, il a brûlé les os de Mari Konno dans son four, les a réduis en poudre, et a envoyé ses cendres et ses dents à la famille de la fillette, dans une boîte, accompagnée de photographies de ses vêtements et d'une carte postale où était écrit : « Mari. Incinérée. Os. Enquêter. Prouver. »
Miyazaki a envoyé des lettres aux familles de ses victimes, dans lesquelles il expliquait en détails ce qu'il avait fait subir aux fillettes. Il a envoyé une carte postale morbide à la famille d'Erika Namba, où les mots était formés à partir de lettres découpés dans des magasines : « Erika. Froide. Toux. Gorge. Repos. Mort. » Il a violé leur corps sans vie et a même mangé des parties de ses deux dernières victimes.
L'assassin a mutilé le corps de ses victimes, fait cuire dans un four leurs mains et leurs pieds, bu leur sang et dormi à côté des cadavres pour satisfaire ses fantasmes sexuels.
Il a ensuite fait parvenir des lettres aux médias pour revendiquer les meurtres sous un nom de femme Yùko Imada, qui est en fait une héroïne d'un manga violent et pornographique.
Quelques 5.700 cassettes vidéo de films d'horreur ou ultra violents, parmi lesquelles certaines scènes tournées par Miyazaki lui-même sur les lieux de ses crimes, ont été découvertes dans la chambre du tueur, ainsi qu'une impressionnante collection de mangas du même acabit
L'Otaku
Le terme "otaku" désignant au Japon les garçons asociaux, fans d'électronique et de mangas, qui passent le plus clair de leur temps enfermés dans leur chambre. Le terme otaku est une invention d'un écrivain très populaire au Japon, Akio Nakamori. Ce terme décrit à la fois le pronom personnel vous (sous sa forme polie) et maison; on le traduit généralement par "celui qui s'abrite à la maison".
Les otakus sont des hommes qui vivent en marge de la société et qui s'enferment chez eux pour assouvir leur passion. Les notions de conformisme ou le sens de l'effort collectif leur est inconnu.
Depuis les années 80, de plus en plus de jeunes se sentent socialement inadaptés et refusent le réel. Ils y échappent en se repliant dans leurs rêves d'adolescents.
C'est devenu aujourd'hui l'expression d'un mal de vivre propre à la jeunesse nipponne. Selon le professeur Takashi, psychiatre à Tokyo " les otakus ne veulent ou ne peuvent pas passer à l'âge adulte. Leur mère a été un obstacle vers l'émancipation à l'âge adulte."
Vie familiale
Jeune homme très solitaire depuis l'enfance , il était considéré comme différent et donc mis à part par les autres enfants.
Adulte, il vivait comme un ermite et passait son temps à lire des mangas. Il vivait avec ses parents dans une lointaine banlieue nord de Tokyo.
Il a été un excellent étudiant et voulait devenir enseignant mais, après sa première année, ses résultats ont soudain baissé et il changea d'université. Il fut finalement été embauché par une société de développement photographique. Miyazaki était un employé silencieux, obéissant et poli.
Le final
Durant les années 1990, Miyazaki a été incarcéré dans la préfecture de Saitama et a été examiné de nombreuses fois par des psychologues et des psychiatres.
En 1997, une équipe de psychiatres de l'université de Tokyo a conclu que, bien que souffrant d'une grave schizophrénie, l'assassin comprenait tout de même la gravité et les conséquences de ses crimes, et devait donc être considéré comme responsable.
En avril 1997, Miyazaki a été condamné à la peine capitale. Mais il a fait appel de cette sentence afin d'être condamné à la perpétuité plutôt qu'à la peine de mort.
La peine de mort lui a été confirmée de nouveau en Juin 2001.
Miyazaki a été pendu à Tokyo à l'âge de 45 ans le 17 Juin 2008.