Lieu de sa disparition è PERPIGNAN – Faisait du Stop pour rentrer chez ses parents à LLUPIA.
Le Boulou est l’endroit où l’on a retrouvé un crâne mais dont l’ADN extrait était trop partiel pour déterminer à qui il appartenait. Depuis, plus rien. Tatiana Andujar avait expliqué à des proches son intention de se rendre «devant le café Figuères pour faire de l'auto-stop» et rejoindre sa famille à Llupia, un petit village situé à une dizaine de kilomètres de Perpignan.

24.09.1995 Tatiana Andujar

Cette belle lycéenne brune de 17 ans disparaît dans le secteur de la gare de Perpignan. Les derniers à l'avoir vue, des témoins «sûrs et fiables», se souviennent l'avoir croisée dans le train revenant de Toulouse.
La seule certitude concernant Tatiana Andujar est qu'un militaire, appelé David a voyagé en sa compagnie en train depuis Toulouse jusqu'à Perpignan où il affirme qu'elle est descendue vers 19 h 30.
Après, plus rien. Que des interrogations. Un dernier témoin aurait aperçu la jeune fille dans une cabine téléphonique proche de la gare. Un autre l'aurait vue près d'une voiture blanche. Un dernier affirme qu'elle se dirigeait à pied vers l'avenue Julien-Panchot et se trouvait près de l'avenue Nungesser et Coli.
Des témoins lui ont demandé du feu alors qu’elle fumait une cigarette au bout de l’avenue du Général-de-Gaulle, puis l’ont aperçue attendre devant la cabine téléphonique, passer un coup de fil puis se diriger vers la rue Courteline et monter dans une voiture. Après, plus rien.
On ne la retrouvera jamais, bien qu’en mars 2006, la découverte par les policiers du Boulou d’un crâne d'une jeune fille "en fin d'adolescence" donne quelque espoir pour la famille de Tatiana.
D'après les experts, celui-ci aurait séjourné au moins dix ans à l'air libre. Le procureur de la République, Jean-Pierre Dreno a précisé que "la calotte crânienne a été découpée en biais". Mais il ne sera pas possible d'extraire d'ADN" du crâne retrouvé.
Marc DELPECH actuellement écroué pour le meurtre d'une autre jeune fille à Perpignan(Fatima IDRAHOU) et qui fréquentait les mêmes lieux que Tatiana a été interrogé. Il n'est à ce jour pas mis en cause sur ce dossier. Il est écroué à la prison de Villefranche sur Saône.
Marc Delpech, un Perpignanais de 36 ans, patron du San-Diego, un bar de la place de la République, avoue le meurtre. Le mobile? Le viol de la jeune fille (il se rétractera plus tard sur ce point).
Ce passionné de jeux vidéo, introverti et très intelligent - il est doté d'un QI de 136 - a-t-il pu commettre le meurtre de Tatiana? Marié, de bonne famille, père d’un enfant, aucun antécédent.
Plusieurs éléments intriguent les enquêteurs. Dans son ordinateur, ils ont découvert quelques ébauches de romans: l'un raconte sur une quinzaine de lignes l'enlèvement d'une certaine... Tatiana.
La description du personnage dans ce petit récit ébauche de son roman retrouvé sur son ordinateur est troublante ( description identique au physique et à l’âge de Tatiana, jusqu’au détail de son sourire) – Le tueur parle à la première personne. Il prend la rue Courteline où il apercoit une jeune fille en train de marcher. Un coup d’’œil dans les rétros devant et derrière è pas de témoins.
Je m’arrête, elle s’approche, je lui demande si elle veut que je l’amène quelque part, elle me dit oui dans un grand sourire et monte.
Ils tombent aussi sur des dizaines de coupures de presse consacrées au «serial killer de la gare». Entendu par la magistrate chargée du dossier, Delpech nie. «En l'état, rien ne permet de l'accuser», résume un enquêteur, perplexe.
Pendant l'enquête, lui aussi va souvent paraître comme un candidat potentiel pour endosser les autres dossiers. Ne déclare-t-il pas à un psychiatre qui l'expertise : «Je me demande si je n'ai pas commis d'autres crimes…» Et voilà que pour ce dernier meurtre, on recroise la piste… de premier ! Dans sa cellule, Marc Delpech commence à écrire un roman policier intitulé «Tatiana» ! Le prénom de la première disparue. Et comme la lycéenne, l'héroïne du roman a un grain de beauté sur le bout du nez. Autre coïncidence, dans les affaires de Tatiana, ses parents ont découvert une affichette du bar «San Diego»… Le gérant était alors Marc Delpech. L'enquête n'a jamais pu aller plus loin. Le pourra-t-elle un jour ?
Il écrira de sa cellule à sa femme, notamment un courrier dans lequel il dira, qu’il se sentait persécuté par 3 autres femmes, et qu’il serait amené à surement dire un jour la vérité. Il lui somme de l’oublier.
Une Affichette a été retrouvée par la maman de Tatiana dans la chambre de cette dernière au sujet d’une soirée au San Diégo à Perpignan, le 24 septembre 1995, jour de sa disparition
Visiblement , lors de son interrogatoire aux assises, à la question de pourquoi avoir tué fatima, il répond parce qu’elle a eu un sourire moqueur, un sourire humiliant qui m’a rappelé celui de ma mère. Sa mère était alors dans la salle. Il n'a rien expliqué de plus.
A ce jour, le corps de Tatiana est resté introuvable.
A savoir è
Association La Mouette à Agen qui s’occupe du dossier TATIANA
Guy ARMAND, inspecteur PJ Perpignan
Nathalie ROCCI PALNES =+> ancien subsititut du procureur de perignan
Corinne SABOURAUD , journaliste à l’indépendant
MAITRE ETIENNE NICOLAU , avocat des familles FATIMA IDRAHOU et TATIANA ANDUJAR
MAITRE LAURENT DAGUES è Avocat de Marc DELPECH